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La campagne pour les élections de mi-mandat aux États-Unis bat son plein. Ce samedi 5 novembre c’est en Pennsylvanie, un État-clé pour le contrôle du Sénat, qu’avait lieu la bataille. Barack Obama accompagne Joe Biden à Philadelphie pour soutenir les candidats démocrates tandis que le parti républicain a envoyé Donald Trump à l’autre bout de l’État, à Latrobe près de Pittsburgh.
Donald Trump fait du Trump. D’abord avec une arrivée spectaculaire. Dans son avion personnel, siglé à son nom en très gros caractères. L’appareil s’arrête juste devant les spectateurs qui l’attendaient depuis le début de la journée, rapport notre envoyé spécial à Latrobe, Guillaume Naudin. Donald Trump adore la Pennsylvanie, et comme le reste des États-Unis, il veut la sauver du déclin et de l’incompétence de ses adversaires démocrates. En abordant d’entrée un sujet sensible ici, les limitations de production de gaz de schistes. « Biden et les fous d’extrême gauche ont déclaré la guerre à l’énergie de la Pennsylvanie, écrasent les emplois de la Pennsylvanie, étripent les communautés de la Pennsylvanie, et écrasent les familles de la Pennsylvanie avec des prix qui montent comme jamais auparavant. A part ça, ils font un boulot fantastique. »
Il annonce bientôt sa candidature pour 2044
Pour y mettre bon ordre, Donald Trump voit une solution. « Si vouloir arrêter la destruction de notre pays et sauver le rêve américain, alors ce mardi, vous devez voter républicain dans une vague rouge géante ! »
Mais ce n’est qu’une partie de la solution. Donald Trump veut aussi reprendre ce qu’il estime qu’on lui a volé en 2020 : la Maison Blanche. Tout le monde attend d’ailleurs sa déclaration de candidature pour 2024. « Ecoutez tout le monde, je vous promets, dans tous les prochains. Dans très, très, très peu de temps vous allez être heureux. »
Au bout de deux heures de discours, il repart comme il est venu, dans son avion personnel, au son d’un célèbre succès de la soul dont le refrain est explicite : « Tenez bon, j’arrive ».
Barack Obama en duo avec Joe Biden
Signe de la bataille qui se joue dans cet État, le parti démocrate a dépêché samedi deux de ses ténors pour mobiliser les électeurs. Joe Biden et Barack Obama sont allés apporter leur soutien aux candidats démocrates. « La démocratie elle-même est en jeu », ce sont les mots des deux présidents, rapporte notre spéciale envoyée, Loubna Anaki.
Ils ont bien sûr parlé du droit à l’avortement, du droit de vote, des libertés individuelles. Ils ont aussi, refusé, critiqué les Républicains qui selon Barack Obama sont « prêts à tout pour être au pouvoir au détriment des faits et des valeurs ».
Durant près d’une heure, avec son énergie habituelle, Barack Obama a répété encore et encore « Allez électeur ! ». « Une économie juste qui donne une chance aux travailleurs, c’est ce qui est en jeu. Les libertés sont en jeu. La vérité, les faits, la logique, la raison et la décence sont en jeu. La démocratie elle-même est en jeu, les enjeux sont élevés ».
Chaque vote va compter
Joe Biden et Barack Obama étaient là pour apporter leur soutien aux candidats démocrates. Josh Shapiro en course pour le poste de gouverneur de Pennsylvanie, et John Fetterman pour celui de sénateur. Et c’est cette course qui est cruciale car elle pourrait décider la majorité au Sénat. John Fetterman est un peu en face de la difficulté du candidat républicain Mehmet Oz, aussi les démocrates le savent, chaque vote va compter. « Allez voter, dites à vos amis, à vos proches d’aller voter », ont-ils martelé.
La foule est repartie bien décidée à transmettre le message. Si la plupart nous ont dit être optimistes quant à une victoire en Pennsylvanie, certains reconnaissent que ce ne sera pas simple et disent craindre de voir les Républicains au pouvoir au Congrès.
Ce lundi, c’est Bernie Sanders qui viendra mobiliser les électeurs de Pennsylvanie.
Publications sur un propos comparable:
La documentation/Performances d’un système documentaire.,Description.
Le genre de la Résistance.,Fiche du livre. Disponible sur internet.
Samba pour la France.,Références de l’ouvrage.