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Un homme s’est immolé par le feu à Tokyo, près du bureau du Premier ministre japonais, pour protester contre les funérailles nationales controversées de l’ancien chef du gouvernement, Shinzo Abe, intervenu le 27 septembre. Selon les médias, l’homme a été transporté à l’hôpital inconscient.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frederic Charles
Pour le moment, la police, le gouvernement et les médias disposent à Tokyo de cette immolation par le feu comme un acte isolé. Un policier qui tentait d’éteindre les flammes a été blessé. On ne sait rien de cet homme d’environ 70 ans, qui était inconscient lorsqu’il a été découvert à proximité du bureau du Premier ministre Fumio Kishida. À côté de lui, il a laissé une lettre dans laquelle on peut lire : « Je m’oppose définitivement » aux funérailles de l’ancien Premier ministre Shinzo Abe. À l’hôpital, il a déclaré à la police s’être avéré aspergé le corps d’essence.
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La majorité des Japonais s’opposent à cet hommage qui sera rendu, la semaine prochaine, à Shinzo Abe. Des manifestations sont attendues dans les jours précédant la cérémonie. Le 8 juillet, l’ancien premier ministre a été assassiné à Nara par Tetsuya Yamagami qui lui reprochait ses liens avec l’Église de l’Unification, connue sous le nom de secte Moon. L’assassin accusait la secte d’avoir ruiné sa famille.
Shinzo Abe, mal vu de nombreux Japonais
Considéré comme un nationaliste et un révisionniste, Shinzo Abe était un mal vu de nombreux Japonais. Ces derniers n’appréciaient pas non plus sa volonté de réviser la Constitution pacifiste pour redonner au pays le droit de belligérance. Depuis une décennie, le parti conservateur au pouvoir coopère avec la secte Moon réputée pour son anticommunisme, notamment lors des élections.
L’actuel premier ministre, Fumio Kishida se voit reprocher son incapacité à rompre les liens avec le groupe religieux. La moitié des parlementaires de son parti et plusieurs membres de son gouvernement sont toujours liés à la secte. L’autre reproche, c’est le coût pour les contribuables de ces funérailles nationales : 12 millions d’euros, sans doute deux à trois fois plus dans la réalité. Plusieurs dirigeants étrangers sont attendus, dont la vice-présidente américaine Kamala Harris.
Bibliographie :
Histoire économique et financière de la France d’Ancien Régime.,Clique ICI .
La France du temps présent (1945-2005).,Redirection vers l’ouvrage. Disponible sur internet.