Un tribunal de Paris a condamné mercredi un ancien commandant rebelle libérien à la prison à vie pour violence contre des civils et complicité de crimes contre l’humanité après le premier procès de la France lié aux guerres civiles au Libéria.
Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Kunti Kamara coupable de crimes contre des civils entre 1993 et 1994, dont un enseignant dont il aurait mangé le cœur, et de ne pas avoir empêché des soldats sous ses ordres de violer à plusieurs reprises deux adolescentes.
L’accusé de 47 ans n’a laissé transparaître que peu d’émotion au prononcé du verdict.
L’affaire a été portée par la chambre des crimes contre l’humanité du tribunal de Paris.
Elle a été créée en 2012 pour juger les auteurs présumés de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide détenus sur le sol français, quel que soit le lieu où leurs crimes présumés ont été commis.
Les allégations contre Kamara remontent aux premières années des conflits consécutifs qui auraient finalement tué 250 000 personnes entre 1989 et 2003 dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Les combats ont été marqués par des meurtres de masse, des viols et des mutilations, dans de nombreux cas par des enfants soldats enrôlés par des seigneurs de guerre, avec des atrocités contre des civils courantes.
Kamara était un commandant régional du Mouvement uni de libération du Libéria pour la démocratie (ULIMO), un groupe rebelle qui a combattu le Front national patriotique de l’ex-président Charles Taylor.
L’accusation avait requis une peine d’emprisonnement à perpétuité contre Kamara, dont l’équipe de défense avait mis en doute la fiabilité des preuves contre lui.
Bibliographie :
Histoire.,Le livre .
La revanche des villages – Essai sur la France périurbaine.,Fiche de l’ouvrage.
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